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Comment la Covid-19 me permet de respirer

par | 17 Mai 2020 | Bien-être et santé, Organisation, Temps | 2 commentaires

À l’approche de l’année 2000, on s’est fait prédire la fin des temps, du moins telle qu’on l’avait connue. Ça aura pris 20 ans pour que cela arrive à cause de la propagation mondiale d’un virus. L’année 2020 qui s’annonçait comme les autres a pris une tournure complètement inattendue. L’évolution de la société, des sciences et technologies font que l’on vit actuellement une situation unique, jamais vécue par le passé.

Depuis plus d’un mois, je dirais qu’il y a deux catégories de personnes, celles qui ont de l’argent (et un emploi encore actif) et celles qui ont trop de temps (parce que mis à pied, souhaitons-le temporairement). Je fais partie des personnes privilégiées qui ont la possibilité de faire du télétravail et ainsi maintenir mes finances comme si de rien n’était. J’ai un souci de moins en poche. Mais je suis consciente que ce n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde.

Alors que peut-on retirer de cette période de grands bouleversements? Car, avouons-le, le coronavirus ne fait pas partie de notre zone de confort. COVID-19, appelons-la par son nom, nous force à revoir nos priorités et à nous réinventer. Toutes ces choses que l’on tenait pour acquises sont maintenant restreintes quand ce n’est pas totalement inaccessible. Ça fait mal, très mal quand tu es habituée à être libre.

Entre les deux, mon cœur ramasse tout son courage

En ce qui me concerne, je me sens prise entre deux feux. D’un côté, il y a la peur. Ben oui, elle n’est jamais bien loin de moi celle-là ! La peur de « chopper » le virus et d’en mourir. Lorsque j’attrape un rhume tout simple, l’asthme l’accompagne avec une toux qui dure d’un à trois mois. Quand ça va bien, je ne fais que tousser, mais quand ça va moins bien, il m’arrive de cracher du sang, comme si un petit vaisseau éclatait à force de tousser. Donc, quand je vois l’effet qu’un rhume produit sur moi, j’ai peur de l’effet mortel que COVID-19 pourrait avoir. Juste de l’écrire, j’ai une boule dans l’estomac.

Mais d’un autre côté, j’adore ce qui se passe, ou plutôt les prises de conscience que ça m’amène. J’agrandis ma zone de confort et ça, j’aime ça. J’explore de nouveaux horizons et je trouve que ce n’est pas si mal au bout du compte.

Pourquoi faut-il toujours être au pied du mur?

Il faut parfois être au pied du mur pour envisager de changer les choses et faire preuve de créativité pour trouver des solutions, se réinventer. Mais pourquoi?

Moi, ça fait des années que je manque de temps, que je cours après ma queue comme on dit en québécois. Des années que je fais preuve d’organisation pour tirer le plus de jus de mon temps. Pourtant, j’en ai autant que toi, soit 24 heures.

Et là, arrive COVID-19 avec nos alliés : confinement et télétravail. Et pouf, mon agenda s’est vidé de tous ses rendez-vous supposément essentiels. À plus tard esthéticienne, toiletteuse pour le chien, physiothérapeute, massothérapeute, souper par-ci et souper par-là. J’étais submergée, je recommence à respirer. Et là, je me suis mise à ralentir et à réfléchir.

Que conserver de la COVID-19?

La question que je me pose depuis quelques semaines est : qu’est-ce que j’aime et que je veux conserver après la pandémie? Le temps… mon temps. Ce temps si précieux, qui sans en être vraiment consciente, je « garrochais » à droite et à gauche. Évidemment, mon agenda vide reprendra des activités au fil du déconfinement. Mais ai-je besoin de le remplir « jam-pack » comme avant?

Je me suis demandé ce que je suis prête à laisser aller, pour me rendre compte que je ne suis pas prête à laisser aller mes rendez-vous, car ils me font du bien. Toutefois, à défaut d’en laisser tomber, j’ai réalisé et surtout décidé que je pouvais espacer les fréquences sans que ça ait un impact majeur sur mes besoins, mais tout en ayant un impact positif sur mon agenda, mon temps, ma santé mentale et même mes finances. Donc, mes rendez-vous reviendront, mais toutes les 6-8 semaines au lieu de quatre semaines, et certains seront en vidéoconférence pour éliminer du temps de déplacement inutile. Je trouve ça merveilleux!

La plus grande prise de conscience

Mais ma plus grande prise de conscience est l’épicerie : désespoir qu’on en perd du temps là-dedans, entre planifier/décider nos menus, préparer la liste d’épicerie (tout en vérifiant les meilleures aubaines), aller faire l’épicerie (à de nombreuses places pour profiter des meilleures aubaines et économiser), faire les autres commissions et recommencer chaque semaine.

Recommencer chaque semaine… wow, elle est là ma prise de conscience. Dois-je vraiment faire l’épicerie toutes les semaines? Ben non! En période de confinement, j’ai appris à m’organiser pour la faire aux deux semaines et ça fonctionne. Ça ne me prend pas le double du temps pour la faire pour deux semaines, seulement quelques minutes de plus qui me font sauver des heures, au minimum cinq heures par deux semaines, 130 heures par année.

Les opportunités du coronavirus

Je ne sais pas pendant combien de temps la réalité de la pandémie durera, pendant combien de temps je vais avoir peur d’attraper le virus. Mais ce que je sais, c’est que je ne veux plus étouffer par manque de temps et que ma nouvelle vie à long terme se composera :

  • D’un agenda plus épuré;
  • De fréquence de rendez-vous plus aérée;
  • D’une planification des menus une fois par mois (au lieu d’hebdomadaire);
  • D’une épicerie aux deux semaines et idéalement Costco juste une fois par mois;
  • De plus de commandes en ligne, moins de déplacements et de va-et-vient entre les commerces;
  • Du temps pour méditer, m’épanouir dans mes loisirs créatifs, lire et écrire;

Malgré la peur de la COVID-19, « Merci la Vie!! » de m’avoir offert cette opportunité de m’ouvrir les yeux sur les possibilités cachées de l’économie de mon temps précieux.

Et toi, belle chouette, quelles sont les prises de conscience que tu fais grâce à la COVID-19? Oui, tu as bien lu, j’ai bien dit « grâce » à elle. Parce que dans toutes mauvaises choses, il y a du bon.

C’est à toi de voir ce que tu veux faire.

2 Commentaires

  1. Louise

    Pour moi le COVID-19 me place dans un état intérieur de gratitude pour l’abondance dans laquelle je vis: j’ai une maison que j’aime, j’ai de la nourriture pour bien manger, j’ai des gens que j’aime et qui m’aime, j’ai un paysage extérieur qui m’offre une vue sur la nature qui continuer de vivre à sa façon malgré tout, et cette façon n’est pas si banal que ça, car elle m’enseigne que la simplicité et la foi sont de fabuleuses valeurs à cultiver, et c’est ce que je m’efforce de faire. Alors, comme tu dis Chantal: Merci à Vie!

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    • Chantal Hébert

      Merci pour ton commentaire.

      Réponse

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